Un jour sans... [PV ma petite Yumi chérie ^^]

Parfois les choses ne se passent pas toujours dans l'ordre et de la manière dont on le souhaiterait. La vie serait simple mais ennuyeuse si tout devait aller dans le sens de chacun mais il y a des jours où l'on aimerait bien tout de même que la vie soit aussi simple. Pour Shuuji la vie a toujours été un jeu dont la première règle et la plus fondamentale est de manipuler les faits, les gens autour de lui afin d'obtenir ce qu'il désire le plus sans jamais trahir son image de "gentil garçon à l'écoute des autres". Président du club de théâtre depuis la rentrée (et quoi de plus logique franchement) il s'amuse d'autant plus à manipuler tout son petit monde. Toujours souriant, toujours prévenant mais tellement hypocrite ! Il n'a que faire en réalité de rendre les gens heureux et d'être dans leur petites confidences. Pourquoi le faire alors ? Mis à part l'entretien de son image amicale, le jeune homme aimait croire que tout le monde lui était redevable... Un type normal ne jouerait pas à ce jeu stupide puisqu’il connaîtrait ce sentiment qu’on appelle confiance.
Faire confiance est inconcevable pour lui puisqu’il n’arrive pas à se fier aux autres. Il sait qu’il n’est pas une personne fiable pour les autres alors pourquoi les autres le seraient-ils avec lui. Pour preuve la dernière mésaventure de notre petit Shushu !

Un mois venait de s’écouler depuis la rentrée à Jiyuu gakuen cela dit, beaucoup de choses intéressantes s’étaient produites dans la vie de notre petit KnS. D’abord sa nomination au poste de président du club de théâtre, même si ce n’était pas vraiment une surprise. Puis au comble de joie, la fameuse épine dans le pied de l’un de ses camarades de clan, Anzai Ken, qui portait le joli nom de Hikaru et dont il semblait s’être lié d’affection malgré les ressentiments de leur leader à propos d’elle. Enfin ressentiment était peut être un faible mot pour qualifier ce que pouvait bien ressentir Shin à propos d’Hikaru : Une haine et une jalousie profonde serait sans aucun doute plus approprié.

Mais pour en revenir à la situation qui contrariait tant notre bisho favori (du moins c’est mon favori à moi), Shuuji venait de sortir d’une répétition de la première pièce que le club allait interpréter cette année, de très méchante humeur. Lui qui d’habitude ne laissait jamais rien paraître d’une quelconque frustration sur son visage souriant et radieux, ne cachait en rien l’état de colère dans lequel il se trouvait actuellement. Après avoir pris la peine de claquer la porte de l’amphithéâtre derrière lui, il avançait maintenant d’un pas rageur dans les couloirs du lycée avec pour objectif de se réfugier dans sa chambre pour laisser éclater tous ses sentiments.

Pourquoi un tel état ? Rien de très grave rassurez vous, mais il n’en faut parfois pas plus pour mettre Shuuji en colère. Dans ce cas bien précis, Shuuji avait accumulé pas mal de mauvaises pensées à l’égard de la nouvelle, Nakashima Kayo. Il n’était pas fouineur mais depuis son arrivée au lycée, la jeune fille avait une attitude qui déplaisait de plus en plus au garçon : Elle avait la fâcheuse manie de vouloir s’immiscer entre lui et Shin. Non pas qu’il puisse être jaloux de cette nouvelle potentielle relation. Shuuji ne considérait pas Shin comme son meilleur ami, loin de là, mais avec cette lubie qu’elle avait de séduire le leader pour qu’il lui tombe tout cuit dans les bras, elle risquait de faire capoter ses projets à propos de Ken et Hikaru. Shuuji ne supportait pas de ne pas maîtriser la situation et cette fille l’énervait au plus au point. C’est décidé : A partir de cette instant précis, Shuuji la considérait comme sa pire ennemie et comptait bien lui en faire baver. Une raison de plus qui faisait que Shuuji continuerait à ne pas faire attention aux filles. Elles étaient des rivales pour lui : Toujours à chercher à manipuler le cœur des hommes par des mots doux et des œillades... Alors comment ne pas s’emporter d’un seul coup lorsque l’une de ces femelles essaie de jouer le même jeu avec lui pendant la répétition ?

Bien sur il avait pris soin de repousser gentiment ses avances sans chercher volontairement à la blesser mais c’était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase !
Les poings serrés, le regard noir, il avançait d’un pas presque trop rapide, sans prendre le soin de se calmer. Heureusement pour lui personne ne se baladait dans les couloirs, il n’avait donc pas besoin de faire attention à son image et pouvait fulminer tranquille, du moins c’est ce qu’il pensait.
Il n’avait pas encore atteint l’escalier qui lui permettrait de sortir du lycée pour rejoindre le pensionnat qu’il bouscula une personne. Il ne comptait pas vraiment s’arrêter pour s’excuser ni pour s’assurer que cette personne allait bien mais lorsqu’il entendit sa voix et qu’il comprit qu’il s’agissait d’une fille, son sang fit un bond. Il fit volte face brutalement et la plaqua contre le mur, lui empoignant le poignet pour l’empêcher de partir.

Shuuji : Vous les filles ! Vous êtes vraiment une plaie pour l’humanité !

Une journée terminée ... une de plus ! C'était de cette manière que Yumi raisonnait maintenant. Tant lui tardaient les moments le soir où ils étaient tous libres, et pouvaient aller tranquillement se détendre au foyer du pensionnat. Yumi aimait beaucoup cela. Il y avait une bonne ambiance générale entre touts les élèves, même si un petit groupe aimait bien se mettre en avant par rapport aux autres ... Yumi sen fichait. Peu lui importait ces garçons qui se promenaient dans les couloirs, avec leur air suffisant, et dans le fond, peu lui importait le sort de la jeune fille, cible de toutes leurs bêtises. D'ailleurs, elle n'était même pas sûre de se souvenir de son prénom ... Enfin bon, vous l'aurez compris ... Chacun chez soit, et les tanukis seront bien gardés.

Après les cours, elle avait filé dans sa chambre regarder son téléphone portable. Yumi aimait beaucoup la vie à Jiyuu Gakuen, mais plus que tout, sa famille lui manquait. Un mois cependant s'était écoulé depuis la rentrée, mais c'était toujours un peu dur. Déçue, elle se reposa sur son lit et ramena ses jambes sous son menton, les yeux dans le vague. Elle regarda le mur à côté de son lit, où elle avait mis toutes ses photos souvenir. Il s'y trouvait des photos de ses parents, son chat, son chien, évidemment, mais aussi des photos de ses amis, ceux qu'elle avait au collège et avec qui elle avait gardé contact.
Il y avait beaucoup de garçons, car elle s'entendait mieux avec eux en général. La compagnie des filles lui plaisaient guère, le shopping et le mascara, ce n'était pas vraiment son truc. Mais bon, par amour on peut faire n'importe quoi, même ressembler à une fille (sauf porter des talons, faut pas non plus exagérer hein !). Sa photos préférée était celle de l'équipe de Base Ball du collège (dont elle faisait partie, évidemment). Ces moments avec cette équipe lui manquaient, mais sa nouvelle équipe lui plaisait aussi. Le niveau n'était pas le même, et elle devait travailler dur, mais ce n'était pas ça qui la dérangeait. La jeune fille faisait désormais ce qui lui plaisait. C'était ça qui était bien, dans ce nouveau lycée. Cette pensée lui donna le sourire et elle se reprit. Elle retira son uniforme du lycée, et attrapa sa tenue de sport.
Pour se changer les idées, rien ne lui allait mieux qu'une petite séance pour se défouler. Elle chaussa ses baskets, prête pour un jogging dans le domaine du lycée. Elle partit en petites foulées dans le couloirs et descendit les escaliers. Mais elle ne vit pas que la porte s'ouvrait, et quelqu'un la bouscula, pestant contre le genre féminin en général ... Cela ne plut pas à Yumi.

- Hey ! Tout garçon que tu es, je te signale que nous sommes sortis du même endroit !

Elle avait dit ça sans faire attention à qui il était, ni au fait qu'il était beaucoup plus vieux qu'elle.

- Si t'as un problème avec moi, ce n'est pas avec toutes les filles. Et je te signales que tu marcherais en regardant devant toi, ça n'arriverait pas.

Non seulement l'individu qui l'avait bousculé sans ménagement ni respect dans ce couloir était une fille mais en plus de cela, au lieu de s'excuser, elle avait choisi de le reprendre avec une voix qui agaçait Shuuji. Non pas qu'elle puisse avoir une voix insupportable, trop aigüe pour être mélodieuse ou autre. Seulement une voix de fille. Et pour le moment Shuuji ne pouvait plus les supporter. C'est pour ça qu'il s'était jeté sur elle, l'emprisonnant entre lui et le mur, l'empêchant de s'enfuir en la tenant peut être un peu trop brutalement par le poignet. Il ne détestait pas les filles en général mais seulement en aimer une en particulier lui demanderait de se dévoiler tel qu’il est : un calculateur qui cherche toujours à attirer la sympathie des gens. Et Shuuji aimait trop être apprécié pour choisir de se dévoiler. Ainsi, il avait une douce impression de contrôle de lui même mais surtout des autres. Et pour le moment, cette sensation de contrôle lui échappait pour la simple et bonne raison qu’il venait de se découvrir une redoutable rivale. Nakashima Kayo. Il ignorait pour le moment la raison qui la poussait à vouloir entrer dans les bonnes grâce de Shin mais il n’appréciait pas du tout le fait qu’elle puisse lui faire concurrence en tentant de le manipuler à sa guise. Bon ok, il exagérait beaucoup là dessus car pour le moment, il semblait plutôt que se soit Shin qui ne se joue d’elle plutôt que l’inverse mais la simple idée qu’une telle fille existe et qu’elle cherche à nuire à son super plan de contrôle totale de la situation Ken-Hikaru versus Shin le contrariait au plus au point. Il fallait qu’il règle l’affaire rapidement et qu’il l’éloigne de l’histoire. C’est pour cette raison qu’il était dans un tel état de nerf, pour cette raison qu’il ne faisait pas attention à prendre une attitude de garçon souriant et avenant, pour cette raison également qu’il venait tout juste d’agresser une fille dans un couloir du lycée et qu’il n’avait pas fait attention que sa vraie nature venait d’être révélée à quelqu’un alors que même les autres KnS ne connaissait pas cette part de lui.

Yumi : Si t'as un problème avec moi, ce n'est pas avec toutes les filles. Et je te signales que tu marcherais en regardant devant toi, ça n'arriverait pas.

Ce n’est qu’en entendant cette phrase qu’il comprit l’énorme erreur qu’il venait de faire. Ouvrant grand les yeux de stupéfaction devant la jeune fille, il relâcha immédiatement la pression sur son petit poignet et s’éloigna dans un bond pour la libérer. Il fallait qu’il réagisse vite s’il ne voulait pas avoir à entendre des bruits de couloirs sur son sujet mais il ne voulait pas non plus la menacer quoique l’idée lui parut séduisante un quart de seconde à peine. Au lieu de ça, il choisit de se fondre en excuses, prenant bien soin de revêtir de nouveau son masque de gentil garçon. Se courbant aussi bien qu’il le put, joignant ses mains entre ses genoux, il inclina la tête pour montrer sa modestie.

Shuuji : Je suis vraiment désolée ! J’avais encore la tête dans mon rôle, je ne me suis pas rendu compte que je n’étais plus sur les planches de l’amphi...

Relevant la tête pour croiser le regard de son interlocutrice, Shuuji esquissa un sourire qui se voulait gêné et passa sa main dans ses cheveux pour avoir l’air mal à l’aise. Ainsi il espérait attirer sa compréhension et la leurrer aisément. Reprenant une stature plutôt calme, il se força à avoir honte de ce qu’il allait avouer pour ainsi faire rougir ses joues et se rendre plus crédible. N’oublions pas que Shuuji était le roi des simulateurs et il faut le reconnaître, ses joues rougirent surtout de colère de s’être dévoilé aussi simplement. D’autant que face à cette parfaite inconnue, il était plutôt démuni puisqu’il ne savait rien d’elle donc n’avait aucune information qu’il pourrait user contre elle en cas de besoin.

Shuuji : C’est ce rôle que je dois jouer dans la pièce du lycée qui me pose préoccupe et me cause des soucis... Je sais bien que je n’ai rien contre toi en particulier... Encore une fois, je suis désolée de m’être mal comporté ! J’espère que tu ne m’en veux pas trop ?

Nous y voilà ! L’accent sur sa potentiel erreur de jugement. Chacun des mots que venait de prononcer le jeune homme avait été soigneusement calculés, afin de faire culpabiliser leur destinataire si ses excuses n’étaient pas acceptées. Shuuji restait Shuuji. Il avait eu la même attitude boudeuse et culpabilisante avec Anzai Ken pour lui tirer les vers du nez sans avoir l’air de se mêler de ce qui ne le regardait pas et au final, il avait obtenu ses aveux et sa confiance. Il espérait qu’il n’était pas trop tard pour rattraper son manque de retenu devant la jeune fille.

Yumi allait partir tout en bougonnant et en pestant contre le garçon, mais il fît une chose à laquelle elle ne s'attendait pas du tout ... il s'excusa O_o C'était bien la première fois qu'un garçon, plus vieux qu'elle en plus (ce qui était une notion très importante au Japon, le droit d'aînesse étant encore très présent). Elle s'était attendu à ce qu'il passe son chemin en regardant en l'air, ou en lui disant que de toutes façons, il n'avait pas à s'excuser, parce que c'était elle qui s'était mise sur sa route.
Yumi se retourna et le regarda. Elle fût surprise, il avait un tout autre visage. Il semblait VRAIMENT désolé ... Il lui dit que ... encore trop plongé dans son rôle, il ne l'avait pas vue, et il avait mal réagi.

- Ah heu ...

Bon jeu d'acteur, car Yumi tomba carrément dans le panneau. Elle croisa son regard, alors là, tout était fichu, il n'y avait plus rien à faire. La jeune fille se laissa subjuguer par ce regard et cette sensibilité apparente. Elle en oublia même d'être méchante. Il rougit alors, et lui avoua qu'un rôle qu'il devait interpréter pour la pièce de la fête du lycée lui posait problème. Elle en conclut alors qu'il devait faire partie du club de Théâtre, et sans doute même devait figurer parmi les plus anciens, puisqu'elle se rendait compte maintenant qu'il devait bien avoir un an ou deux de plus qu'elle. Yumi ne savait trop quoi dire, et maintenant, elle s'en voulait de lui avoir crié dessus ... Quand on est énervé, on ne dit pas toujours des choses que l'on pense, elle le savait pourtant bien.

- Non ! Attendez, c'est moi qui m'excuse ! Ce n'est pas de votre faute ... enfin si, mais bon, Vous étiez préoccupé, et ce genre de chose peut arriver à tout le monde ! Tenez ... moi un jour au collège, pendant un match de baseball, je pensais à une mauvaise note que je venais d'avoir et j'ai reçu la balle dans la tête ...

Elle se massa le front, comme si rien que le fait d'y repenser lui donnait mal à la tête ... en fait, c'était surtout le souvenir de la défaite cuisante de l'équipe qui faisait encore mal.

Elle lui frappa l'épaule amicalement, avec une force qui pouvait surprendre. Yumi n'était pas très grande, et en plus, elle était fluette.

- Je ne vous en veux pas. Dit-elle en s'inclinant légèrement.
Je m'appelle Todoka Yumi, je suis en première année. Enchantée.

S’il n’avait pas été si fier de sa personne, Shuuji aurait probablement ressenti du soulagement à constater que son stratagème avait fonctionné à merveille. Car il n’avait pu manquer de voir que la jeune fille, suite à ses excuses, s’était retenue de partir, le laissant planté là, dans le couloir. Au lieu de ça, elle semblait s’être figée sur place, le visage bloqué dans une expression de stupéfaction, qui amusait légèrement notre acteur. Il était parvenu à redresser la pente, et à trouver une excuse valable et plausible afin de dissimuler son caractère exécrable et sa mauvaise foi. Du coup la jeune fille ne sut pas quoi répondre. Trop surprise de l’aveu et de son attitude à lui probablement et il ne fit rien pour l’aider à s’en remettre plus rapidement. Et oui, notre petit Shuuji était un brin bourreau et il aimait voir les autres s’emmêler les pinceaux quoique la situation n’y prêtait pas vraiment. Il ne put s’empêcher d’avoir une petite pensée pour Ken, l’autre KnS qui semblait être au centre d’une histoire compliquée avec Hikaru et qui risquait de compromettre sa place au sein du groupe. Mais il chassa vite cette idée. Il fallait qu’il reste concentré pour ce mettre la jeune fille dans la poche comme à chaque fois qu’il rencontrait quelqu’un qui lui adressait la parole.

Devant l’absence de réparti de son interlocutrice, Shuuji enchaîna malgré tout sur ses aveux face à une possible difficulté devant un rôle de théâtre qu’il avait à interpréter. Pour être encore plus crédible, il n’hésita pas à prendre une attitude très gênée, les joues rouges et les manières qui sous entendraient un malaise de sa part. Il n’eut pas vraiment besoin de regarder le visage de la jeune fille face à lui pour comprendre que sa comédie fonctionnait à merveille. Malgré son rattrapage brillant de la situation, Shuuji ne pouvait s’empêcher de rester énervé de s’être aussi facilement emporté devant une parfaite inconnue. Quoique l’identité de cette personne n’avait pas d’importance puisque personne au lycée ne connaissait son caractère réel. Mais il oublia vite d’y penser lorsqu’il entendit la jeune fille s’excuser. Relevant la tête pour la fixer, il adopta une attitude surprise et captivée.

Yumi : Non ! Attendez, c’est moi qui m’excuse ! Ce n’est pas de votre faute... Enfin si mais bon, vous étiez préoccupé et, ce genre de chose peut arriver à tout le monde ! Tenez... Moi un jour au collège, pendant un match de baseball, je pensais à une mauvaise note que je venais d’avoir et j’ai reçu la balle dans la tête...

Ouvrant grand les yeux, Shuuji éclata d’un petit rire cristallin qui ne se voulait pas moqueur même si, Shuuji ne pouvait s’empêcher de la trouver un peu ridicule en l’imaginant recevoir la balle. Après tout, elle avait tenté de se comparer à lui en prétextant une situation similaire. Mais il ne fallait pas qu’il se montre déplacé, il devait gagner sa confiance et non la blesser. Mettant une main devant sa bouche pour en dissimuler l’intérieur, il rouvrit les yeux qu’il avait fermé pour mieux rire puis se calma.

Shuuji : Je suis désolé, je ne me moque pas de toi mais... Ton attitude est vraiment adorable quand tu racontes ton histoire...

Il ria une seconde fois légèrement.

Shuuji : Merci beaucoup... D’être aussi compréhensive ! Je suis content.

Sans vraiment comprendre pourquoi, il se reçu une frappe sur l’épaule, qui se devait amicale sûrement mais qui fit vaciller le pauvre Shuuji. Cette fille, on ne dirait pas comme ça mais elle semblait beaucoup plus costaude qu’elle n’y paraissait. Souriant malgré tout devant cet affront, le garçon se massa l’épaule dans l’espoir de faire partir le petit picotement que le coup avait laissé. Mais malgré tout elle lui avoua qu’elle ne lui en voulait pas.

Yumi : Je m’appelle Todoka Yumi, je suis en première année. Enchantée.

Shuuji la regarda étonné. Bien sûr il l’avait vu plus jeune que lui et ne prêtait pas vraiment attention aux autres en générale mais il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit si jeune. Son fort caractère induisant à l’erreur. Mais il trouva cela intéressant. Ainsi il pourrait avoir un contact avec une première année et il pourrait manipuler plus facilement les rumeurs sur le compte des KnS aux nouveaux arrivants. Mais avant il voulait savoir ce qu’elle pensait d’eux.

Shuuji : Yumi ! C’est un prénom très mignon, il te va à ravir ! Je suis content de te connaître aussi. Je suis Endo Shuuji, troisième année et... comédien souvent en difficulté.

Il avait fait exprès de taire son appartenance aux KnS, il voulait voir si la première année allait réagir en entendant son nom et si son attitude changerait, comme cela arrivait souvent lorsque la personne se rendait compte à qui elle avait à faire. Il aimait voir le visage de ses interlocuteurs se figer soudainement et pâlir. Comme si le simple fait de s’adresser à un KnS pouvait les condamner à finir brûler sur un bûcher ou décapiter... En face de Shin peut être oui mais Shuuji avait plutôt la réputation d’être celui qui est à l’écoute de tout le monde. Celui qui sourit sans cesse sans aucune méchanceté se lisant sur son visage.

Shuuji : Je devine que tu es inscrite en option sport... Baseball c’est ça ? J’ai deux amis qui sont inscrit dans l’équipe eux aussi...

Il se devait de faire la conversation pour se montrer ouvert et sympathique pour ne pas éveiller ses soupçons et la laisser parler librement si jamais elle ignorait avec qui elle se trouvait.

Yumi se trouva perplexe quand Shuuji rit de son histoire ... se moquait-il d'elle ? Oui, un petit peu au fond, mais il la gratifia d'une tape sur la tête ... Kawai ! Yumi rougit légèrement et ne dit rien d'autre, car elle se sentait un peu bête d'avoir agressé quelqu'un d'aussi gentil.
Il lui dit son nom ... et elle se déstabilisa un peu. Bien sûr qu'elle connaissait les KnS ... ne serait-ce que pour avoir eu, à un moment, une liaison avec l'un d'entre eux.

Elle n'avait pas gardé de contact particulier avec Kyosuke ... pas depuis qu'ils avaient rompu, d'un plus ou moins commun accord. Néanmoins, elle avait pu expérimenter un phénomène un peu dingue ... quand vous sortez un jour avec quelqu'un, les gens se sentent obligés ensuite de vous raconter toute la vie de cette personne dans les détails, comme si cela pouvait vous paraître intéressant. Yumi n'aimait pas cela, car elle avait souffert après leur rupture. Elle avait eu du mal à le digérer ... mais avait réalisé avec le temps que finalement, c'était mieux comme ça. Ou du moins, elle s'en était convaincue. Et penser à Kyosuke lui rappelait des souvenirs agréables, mais il lui était difficile d'y penser.

Elle connaissait les "Fils du Vent", seulement de nom, jusqu'à il y avait peu. Elle avait eu à faire avec l'un des membres, il y avait peu de temps. On aurait alors pu penser qu'elle avait peur ... mais non ! Parce que Yumi nourrissait une admiration sans limites pour son Sempai, capitaine de l'équipe de Baseball, Anzai Ken.

- Oui, je fais partie de l'équipe de Base-Ball ? Comment le savez vous ?

Elle sut tout de suite qui étaient les personnes dont il parlait.

- Hanazawa-San et Anzai Sempaï ? A l'énonciation de ce dernier nom, ses yeux pétillèrent. Elle ne fréquentait Anzai Ken que lors des entraînements et des matches, mais jamais en dehors. On ne dérangeait jamais les Fils du Vent, surtout quand ils étaient entre eux, même au milieu de tout le monde dans le foyer. Yumi en respectait chacun des membres parce qu'ils étaient ses aînés. Le seul qu'elle haïssait et qu'elle ne respectait pas malgré ses nombreuses demandes était Hanazawa ... Parce qu'il avait le don de la coincer sans qu'elle ne s'en rende compte sur le coup, et ensuite, elle se mordait les doigts. Malheureusement, elle avait toujours été très manipulable, malgré son fort caractère, son tempérament buté la rendait prévisible.

- Oui, je les connais bien-sûr ... et je vous vois souvent avec eux.

Enfin ! Je ... Je ne vous espionne pas hein ??? C'est que ... c'est que ... vous passez difficilement inaperçu !

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